Open newsletter popup

NFT : tendance oubliée ou techno planquée ? (spoiler : c'est les deux)

Rien à voir
Nos services

Vous vous rappelez en 2021 ? On nous promettait que les NFT allaient CHANGER LE MONDE.

"Une image de singe pixelisée ? Waouh incroyable, ah ça vaut cher dis... Bon allez j'achète quand même." On adore les audacieux. Ceux qui voient une tendance émerger et qui y vont à fond. Parfois ça marche, comme quand vous achetiez un bitcoin au hasard en 2017, parfois un peu moins, comme quand vous vous faisiez une queue de rat pour danser la tecktonik.

En 2025, ils ont presque disparu, ou plutôt changé de nom. Donc si vous êtes comme nous, et qu'un beau matin vous vous êtes réveillés en vous disant : “Attends mais c’est devenu quoi les NFT ?” et bien vous êtes au bon endroit car on va tout vous expliquer.

Spoiler alerte : le soufflet a bien dégonflé, mais loin d’être enterré.  

Qui d'entre vous a foncé ?

Y a 4 ans, on payait un JPEG au prix d’un studio parisien

Et bien plus encore… Vous vous souvenez ? En mars 2021, l’artiste Beeple vend une œuvre numérique pour 69 millions de dollars chez Christie’s. C’est le début de la ruée vers l’or digital.

Les fameux “tokens non fongibles” deviennent des objets de spéculation, de statut, d’identification. Les Bored Apes remplacent les Rolex. Twitter devient une galerie d’art version jpeg flou. Et OpenSea engrange des milliards.

Madonna, Neymar, Jimmy Fallon… tout le monde veut son NFT. Et tant pis si on ne comprend pas vraiment ce qu’on achète.

Des projets comme CryptoPunks ou World of Women s’arrachent en quelques heures. Certaines collections sont vendues comme des pass d’accès à des clubs exclusifs, des expériences VIP, voire des métavers de luxe. On vend du rêve, de la rareté, et parfois… du vent.

2023 : l’hiver crypto a gelé les JPEGs

Puis la bulle a éclaté. Le marché NFT s’effondre, les volumes d’échange plongent. OpenSea licencie. Les avatars Bored Apes perdent 90 % de leur valeur. Logan Paul se fait allumer pour son projet CryptoZoo. Les influenceurs changent de photo de profil. Fin de la récré.

Certaines stars font l’objet d’enquêtes pour avoir promu des projets douteux (coucou Kim Kardashian avec EthereumMax). Et des milliers de petits investisseurs réalisent que leur “œuvre unique” est aujourd’hui invendable.

Certains parlent de rug pull, d’autres de Darwinisme numérique. Le résultat est le même : le grand public se détourne, et les spéculateurs passent à la prochaine mode. On appelle ça un bear market, mais trêve de mots compliqués : c’est juste une bonne grosse gueule de bois qui coûte cher.

Aaaaaah il est quelle heure ?

Mais la techno, elle, continue sa vie (en douce)

Petit rappel pour ceux qui ont décroché : un NFT (pour non-fungible token) est un certificat de propriété inscrit sur la blockchain. Il ne stocke pas l’image, mais le fait qu’elle est à vous, de manière traçable et infalsifiable. Pensez “titre de propriété” plutôt que “image magique”.

Si les JPEGs ont disparu des radars, la technologie NFT, elle, ne s’est pas volatilisée. Elle a juste baissé le volume et gagné en discrétion :

Nike a racheté la startup RTFKT pour développer .SWOOSH, sa plateforme de sneakers numériques et skins virtuels.

Ticketmaster expérimente des billets NFT pour des concerts, intégrant bonus et objets de collection pour les fans.

Même LVMH explore les certificats d’authenticité NFT pour ses sacs, montres ou bouteilles de champagne.

Sorare (🇫🇷 cocorico) : plateforme de fantasy football où chaque carte de joueur est un NFT. Les utilisateurs peuvent collectionner, jouer… et spéculer sur la valeur des joueurs.

Plus personne ne parle de NFT mais encore pas mal de monde en utilise sans le savoir. Et c’est peut-être mieux comme ça.

Les artistes, eux, ont fait le tri

Beaucoup de créateurs se sont brûlés les ailes en surfant sur la vague. Mais certains ont survécu, voire prospéré.

XCOPY continue à vendre ses glitchs numériques en édition limitée. Claire Silver, qui mixe art et IA, expose dans des galeries Web3. Refik Anadol transforme des datasets en œuvres immersives (et cartonne au MoMA).

Des collectifs comme Bright Moments organisent encore des expositions et sur des plateformes alternatives comme Objkt ou Foundation, une communauté plus resserrée continue à soutenir les artistes… loin des projecteurs et des fortunes artificielles.

Et maintenant ? On les oublie ou on s’y remet ?

Les NFT, en tant que phénomène de masse, sont morts. Mais la techno NFT vit sa meilleure vie : planquée dans les programmes de fidélité, les systèmes de droits, les jeux vidéo.

Dans l’industrie musicale, des artistes comme RAC ou 3LAU vendent des parts de morceaux à leurs fans via NFT. Dans l’éducation, certaines universités testent des diplômes sur blockchain. Et dans les jeux comme Gods Unchained ou Illuvium, les objets NFT permettent des économies parallèles entre joueurs.

L’étiquette marketing a disparu, mais le principe reste là : prouver qu’un objet numérique est unique, traçable et transférable. Et ça, ça ne dépend pas d’une hype.

La hype ? Évanouie. Le vocabulaire crypto ? Épuré. Mais la technologie ? Intégrée. Ce n’est plus une révolution criarde, c’est une évolution silencieuse. Une brique de plus dans l’architecture du Web de demain.

Et parfois, c’est quand une techno arrête de faire du bruit qu’elle commence enfin à servir.

Pour vivre heureux hein ?

Obtenez une pleine maîtrise de votre écosystème digital

contactez-nous
Prendre rendez-vous
Premier rendez-vous gratuit
Ils parlent de nous