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On en pense quoi des influenceurs virtuels ?

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Ces dernières années on avait plutôt l'habitude de prôner l'authenticité dans la communication. Montrer des défauts, les behind the scene, c'est humain, c'est frais, tout le monde se RÉ-GALE.

Et là d'un coup ça tire le frein à main en braquant le volant à fond sur la gauche. Les pneus crissent en laissant leur emprunte sur l'asphalte et nous voilà tournés à 180° : les influenceurs virtuels débarquent.

Des millions d’abonnés, une peau impeccable, une opinion sur tout et pas l’ombre d’un bouton d’acné ou d’un tweet douteux. C'est nouveau alors ça choque un peu, c'est normal. Aujourd'hui on vous propose d'analyser tout ça avec l'ouverture nécessaire, car même si sur le papier ça fait un peu flipper, on va pas faire nos vieux ronchons en mode : "c'était mieux avant quand Jo Tsonga il faisait la pub de Kinder Bueno".

Déso pour la balle perdue Jo

Le nouveau visage de l’influence n’a pas de pores

Ils s’appellent Lil Miquela, Imma, Shudu, ou plus récemment Noonoouri, et ils enchaînent les campagnes mode, les posts engagés et les partenariats luxe. Leur point commun : ils n’existent pas. Ou plutôt : ils existent uniquement dans votre feed.

Prenez Lil Miquela, par exemple. Créée en 2016 par le studio américain Brud, elle affiche aujourd’hui plus de 2 millions d’abonnés, une carrière d’artiste pop, des collaborations avec Prada ou Calvin Klein, et des posts sur le féminisme et Black Lives Matter.

Une influenceuse comme les autres… à ceci près que chaque post est rédigé par une équipe, chaque émotion simulée, chaque prise de position validée par un comité stratégique. C’est un personnage, en somme. Une marionnette parfaitement marketée, qui ne fait jamais un pas de côté.

Pourquoi les marques les adorent (et pourquoi ça se comprend)

Les influenceurs virtuels, c’est le rêve du département com :

  • Jamais en retard à un shooting
  • Jamais de vie privée qui déborde
  • Une maîtrise totale du storytelling, du ton, du style vestimentaire, de l’idéologie même

Noonoouri, par exemple, a signé en 2023 un contrat avec Warner pour lancer sa carrière musicale (oui, une chanteuse virtuelle chez une major), et devient quelques mois plus tard l’égérie de Dior Beauty. Une poupée digitale vegan et féministe, qui ne vieillit pas et dont chaque pixel est sous contrôle. Franchement côté annonceur c'est royal au bar non ?

C’est là tout l’enjeu : ces avatars sont moins des personnes que des extensions de marque, des personas marketés à l’extrême, prêts à incarner des “valeurs” comme on coche une liste de course : inclusivité, durabilité, empowerment… Le tout sans contradiction ni spontanéité.

Personne pour un petit partenariat avec Kanye ?

Mais alors elle est où l'authenticité qu'on adore ?

Et oui, d'ailleurs plus concrètement : est-ce qu’on y croit ?

On est peut-être un peu trop français, ou trop vieux chez la boucle Média mais c'est vrai qu'on est un peu surpris de voir que oui, l'audience se prête carrément au jeu.

On pourrait vous lister des commentaires postés sur des comptes "réels" et virtuels pour vous faire deviner lequel a été posté sur lequel. Mais franchement ce serait un jeu vraiment éclaté alors voici directement des commentaires reçus pas nos amis virtuels, on vous laisse vous faire un idée :

“Queen !”
“Tu es trop belle”
“Merci pour ton message, ça m’a fait réfléchir…”

Donc finalement certains se fichent pas mal du côté virtuel tant que le contenu les séduisent.

Il y a un brouillage volontaire des lignes. Ces avatars ne cachent pas leur nature artificielle, mais s’en servent pour nourrir un récit : celui de l’IA gentille, sensible, en quête de lien. On leur écrit comme à des humains. On projette nos affects. Et ça marche.

Mais cette illusion pose question :

  • Que deviennent nos critères de sincérité dans un monde où tout est scénarisé ?
  • Que signifie “s’identifier” à un corps généré par une équipe de DA ?
  • Qui tire vraiment les ficelles du discours engagé d’un avatar ?

Spoiler : ce n’est pas l’avatar.

Vers une fusion humain-machine ?

Certains misent déjà sur le best of both worlds (comprendre "le meilleur des deux mondes" pour les non-bilingues, booooh la honte oh).

C’est le cas de marques qui associent des personnes réelles à des avatars animés, comme Prada avec son personnage Candy, ou Balmain avec ses muses digitales (créées par le studio CLO Virtual Fashion).

D’autres vont plus loin : des influenceurs réels utilisent des doubles 3D pour faire des apparitions dans des mondes virtuels, enregistrer des vidéos sans tourner, ou parler dans dix langues… sans jamais les avoir apprises. L’influence devient scalable. L’humain devient accessoire.

Et vous savez quoi ? Ce n’est que le début.

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Faut-il s’en inquiéter ou juste s’adapter ?

On ne va pas jouer les prophètes (si on adore), mais quelques constats s’imposent :

  • Le virtuel offre un terrain de jeu immense pour la créativité des marques (et ça c'est top)
  • Les publics jeunes sont déjà familiers (et souvent fascinés) par ces figures hybrides
  • Les dérives possibles (standardisation, manipulation émotionnelle, effacement des voix humaines) sont quand même bien réelles

La communication digitale entre dans une ère post-authenticité. Alors on va attendre un peu que ça se globalise un peu plus et on va bien voir si on est sur un simple effet de mode ou si c'est "réellement" le futur de la communication d'influence.

Et puis mince on ne va quand même pas gâcher notre plaisir (on t'aime fort Jo 🫶)

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