Si on vous dit “UX design”, est-ce que vous êtes 100% au clair ? Si ce n’est pas le cas, c'est parfait, vous êtes au bon endroit. Et si vous pensez tout savoir sur le sujet, restez quand même et ne faites pas trop les chauds : il y a de fortes chances qu’on vous fasse tomber quelques certitudes bien ancrées.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, un petit rappel s'impose. L’User Experience, ou Expérience Utilisateur, c'est la qualité de l'expérience vécue par l'utilisateur dans toute situation d’interaction avec un produit numérique (ça va tu suis ? Un peu plus d'aide ici, nous faut qu'on avance). Malgré son importance, l’UX est encore entourée de nombreux mythes et malentendus – même parmi les pros du secteur (oui oui). Allez, décortiquons ces préjugés une bonne fois pour toutes.
Avez-vous déjà pensé "mon site doit plaire à tout le monde, donc je dois viser large" ? Si oui, préparez-vous à une déconvenue certaine.
Cette stratégie "opération séduction" est souvent le chemin le plus court vers l'échec. Pourquoi ? Parce qu’en voulant séduire tout le monde, on finit très souvent par intéresser personne. Chaque site doit d'abord répondre aux besoins d'une cible prioritaire. Si vous tentez de satisfaire un public trop large, vous risquez de diluer votre message et de créer une expérience fade et sans impact.
Le mythe selon lequel un design doit être intuitif pour tout le monde oublie totalement la diversité des utilisateurs et de leurs contextes culturels ou technologiques. En effet, ce qui est intuitif pour un utilisateur dans un environnement donné peut être totalement obscur pour un autre. En ignorant ces facteurs, vous risquez non seulement de déplaire à votre cible principale, mais aussi d'exclure involontairement des groupes d’utilisateurs.
Par exemple, une fonctionnalité peut sembler "intuitive" pour une audience technophile telle que votre neveu de 17 ans, ce jeune et fougueux Enzo, mais complètement déroutante pour des utilisateurs moins expérimentés comme votre tante Corinne (au hasard, on vous aime fort les Corinnes 🫶). La clé, c’est de mieux connaître vos utilisateurs principaux en construisant des personas et des scénarios d’utilisation dès le début du projet.
Que l’UX ne consiste pas simplement à plaire à la majorité, mais bien de proposer une expérience adaptée à sa cible. C'est ce qui fait la différence entre un site qui fonctionne bien et un site qui connecte vraiment avec ses utilisateurs.
Même si vous ciblez une niche précise, votre design doit rester accessible pour tous, y compris pour les personnes avec des besoins spécifiques. Pour en savoir plus sur l'accessibilité, rendez-vous sur cet article.
Erreur fatale. Ok, on dramatise un peu... Quoi que. L’UX, c’est tout sauf un projet "one shot". Vous avez déjà entendu parler d'itération ? C’est simple : il s’agit de répéter un ensemble d’opérations jusqu’à obtenir le résultat désiré. C’est une méthodologie clé en web design parce qu’elle permet de constamment ajuster, tester et optimiser votre site pour répondre aux besoins de vos utilisateurs qui, eux, évoluent sans cesse. Dans un monde où les usages et les technologies changent à la vitesse de l’éclair, graver un design dans le marbre, c’est comme y inscrire sa date de péremption. Ce qui fonctionne aujourd’hui peut très, très rapidement devenir obsolète demain (nous, on appelle ça l'effet handspinner). Considérez l’UX comme un cycle perpétuel : tester, observer, ajuster, recommencer.
Que l'UX est un processus itératif et que la remise en question a toujours du bon. Les heatmaps sont un outil précieux dans cette démarche, en permettant d'analyser les points d'accrochage ou les zones peu exploitées de votre site, révélant des comportements inattendus. Cette analyse vous donne des insights pour repérer ce qui fonctionne, mais surtout ce qui cloche, afin d’ajuster rapidement et d'optimiser l’expérience utilisateur.
"Plus mon site a de fonctionnalités, mieux c’est." Cette approche est carrément old school, mais comme elle est tenace, on était obligé de revenir dessus.
Le choix du maximalisme en UX design entraîne une surcharge fonctionnelle. Plus il y a de fonctionnalités, plus l'interface devient encombrée et confuse, rendant l’utilisation moins intuitive et décourageante pour les utilisateurs. Cette surcharge peut également nuire aux performances du site, le rendant plus lent et moins réactif. Trop de fonctionnalités signifient aussi plus de temps pour que l'utilisateur apprenne à utiliser le produit correctement. Cela peut freiner l’adoption et intimider de nouveaux utilisateurs qui, face à la complexité, pourraient tout simplement abandonner.
Simplicité rime avec efficacité. Un design clair et axé sur les tâches importantes améliore l'engagement, la satisfaction et facilite l'accès aux fonctionnalités vraiment utiles. En plus : pour les grands indécis, des méthodes existent. Renseignez-vous sur la méthode Kano pour hiérarchiser les besoins de vos utilisateurs, et de la méthode MoSCoW (Must, Should, Could, Won’t) pour prioriser ce qui est vraiment indispensable et éviter les extras inutiles.
Autre mythe qu'on aimerait enterrer une bonne fois pour toutes : non, l'expérience utilisateur ne se limite pas à une interface visuellement agréable. Petit rappel pour les retardataires au fond de la classe (no jugement, chacun son rythme). L'UI (interface utilisateur) concerne l'aspect graphique, donc les couleurs, la typographie, la disposition des éléments. L'UX, quant à elle, couvre bien plus, puisqu'il s'agit de l'expérience globale de l'utilisateur, ce que vous devriez avoir bien compris à ce stade de l'article (mais encore une fois, no jugement, chacun son rythme).
On est tous d'accord pour dire que faire un site esthétiquement plaisant, c'est important. Mais cela ne suffit pas. On voit encore trop de projets privilégier la forme à la fonction — avec des interfaces magnifiques mais peu intuitives. Résultat ? Des utilisateurs frustrés, ou carrément perdus.
Que la clé est de trouver un équilibre entre forme et fonction. Un design doit non seulement être esthétique, mais aussi résoudre des problèmes concrets pour l’utilisateur et répondre aux objectifs business.
D’aucuns diront qu'une UX de qualité est réservée aux grandes entreprises avec des budgets pharaoniques. D'expérience, on pourra répondre assez sereinement que c'est faux. Certes, avoir des ressources financières conséquentes aide, mais l'excellence en UX ne repose pas uniquement sur le budget. Le succès d'une bonne UX dépend avant tout d’une approche centrée sur l’utilisateur, d'une compréhension fine de ses besoins, et de tests itératifs pour ajuster le design.
Même avec des moyens limités, une start-up peut utiliser des outils comme Figma et des tests d'usabilité simples pour optimiser son UX. Un exemple concret ? Mailchimp, qui, dès ses débuts, a misé sur une interface intuitive et facile d'accès. Pas de design tape-à-l'œil, mais une navigation claire et une ergonomie bien pensée, dès le départ. C'est la preuve que la simplicité et l'intelligence de conception, plus que les ressources, sont au cœur d'une UX réussie.
Que même avec un budget restreint, une méthodologie itérative et agile permet de créer une expérience utilisateur de qualité, en optimisant progressivement chaque interaction.
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Bravo, vous voilà arrivé à la fin de cet article. Si vous avez appris quelque chose sur l'UX, c’est le moment de passer à l’action. Et si vous saviez déjà tout, et bien... C'est que vous êtes des champions. On vous aime fort, ne changez rien.