On pense souvent au numérique comme quelque chose d’immatériel. Un site internet, une application ou un réseau social n’étant pas tangibles, on ne se rend pas compte de leur impact sur l’environnement. Le virtuel, ça ne compte pas. Un peu comme Saint-Thomas, on ne croit que ce que l’on voit. Pourtant, le numérique a bel et bien une empreinte carbone. Il pollue même de plus en plus. Pas de panique, des solutions existent. À commencer par rendre votre site écoresponsable.
34 milliards d’équipements informatiques en 2019. Près de 5 milliards d’internautes à travers le monde en 2021. Ces chiffres donnent le tournis, non ? C’est pourquoi, au même titre qu’il faut trier ses déchets, économiser l’eau ou encore limiter le plastique à usage unique, il faut évoluer vers la sobriété numérique.
Selon le collectif Green IT, le monde digital émet entre 3 et 4 % des gaz à effet de serre (GES). Pour essayer de renverser la vapeur, on peut évidemment modifier ce qui existe déjà, mais aussi adopter une démarche préventive. C’est l’éco-conception : intégrer les préoccupations environnementales dès le stade de l’élaboration d’un site internet.
Pour estimer l’impact écologique de votre site, deux outils gratuits existent en France, à l’initiative du collectif Conception numérique responsable.
Ecoindex.fr. s’apparente à un calculateur en ligne. Il analyse la performance et l’empreinte environnementale d’un site web à partir d’une URL.
La première est notée sur 100. Ici, c’est comme à l’école, plus la note est élevée, mieux c’est. Ce score se rapporte ensuite à un barème standardisé allant de A à G (comme les machines à laver). La seconde estime la quantité d’émissions de gaz à effet de serre ainsi que la consommation d’eau engendrée par la page.
Avec une note moyenne de 3 sur 10, les sites web du CAC 40 ne sont pas écoconçus !
Ecometer.org est soutenu, entre autres, par l’ADEME, l’agence de la transition écologique.
À partir d’une URL donnée, il met en lumière les réussites en matière d’éco-conception. En s’appuyant sur l’ouvrage Éco-conception web : 115 bonnes pratiques de Frédéric Bordage, l’expert du numérique responsable, il permet d’identifier les axes d’amélioration.
Justement, faisons le point sur les piliers de l’éco-conception. Qu’est-ce qui qualifie un site d’écoresponsable ?
Internet se construit autour d’un vaste échange de données collectées, traitées et stockées par des serveurs puissants. Ces derniers consomment de l’électricité en permanence.
Choisir un hébergeur utilisant des matériaux durables, des énergies renouvelables et des serveurs le moins énergivores possible constitue déjà une première étape pour réduire votre empreinte carbone.
L’éco-conception numérique pourrait se résumer en un seul mot : simplicité. Optez pour un design épuré, mais structuré. L’important reste de faciliter la navigation des utilisateurs.
Limitez le nombre de polices et de couleurs différentes. Votre site web n’est pas un tableau de Matisse. Trop d’informations tuent l’information : l’utilisateur est perdu et les pages multiplient les requêtes HTTP pour pouvoir tout afficher. Les serveurs carburent à vive allure !
Enfin, concentrez-vous sur l’essentiel. De quoi avez-vous vraiment besoin ? Réduisez le nombre de plug-ins, de tags, de balises, etc. Ne gardez que les fonctionnalités primordiales pour vous et les internautes. Vous savez ce qu’on dit : less is more.
Attention, sobriété ne rime pas avec ennui et morosité. À vous de faire preuve de créativité pour proposer un site attractif sans l’effet sapin de Noël.
Ce système conserve en mémoire certains éléments de navigation afin de les charger plus rapidement lors de la prochaine visite. Résultat ? Une expérience plus fluide et une consommation de bande passante réduite.
Ou le chargement différé. Cette technique consiste à ne charger que la partie de la page que l’on voit. Le contenu s’affiche progressivement, en temps réel, au fur et à mesure que l’on fait défiler l’écran.
Le but ? N’utiliser de l’énergie que pour afficher ce dont on a besoin à l’instant T.
Vous vous en doutez, la création d’un site écoresponsable passe également par le choix des médias intégrés. Afin d’alléger le poids du site, sélectionnez vos images et vidéos avec soin. Optimisez la taille des premières en réduisant la résolution, par exemple, et désactivez la lecture automatique des deuxièmes.
Aujourd’hui, la moindre interrogation génère une recherche sur Internet. C’est devenu un réflexe. En 2016, un chercheur américain a estimé que chaque requête traitée par Google émettait 7 g de CO2.
Vous comprenez pourquoi il est essentiel de travailler sur le référencement naturel de votre site ? Si vous apparaissez dans les premiers résultats de la SERP, l’internaute trouve rapidement la réponse à sa question. Il n’a pas besoin de passer des heures sur le web. Tout le monde y gagne.
Alors, votre site est-il écoresponsable ? Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter le Référentiel général d’éco-conception de services numériques. De la stratégie à l’UX en passant par le contenu, tout y est pour continuer de vous poser les bonnes questions.
On ne vous embête pas avec ça d’habitude, mais puisque vous êtes là : derrière ce média se cache une agence.
Une vraie. De conseil en stratégie digitale. On aide des marques à faire les bons choix, à bosser avec les bonnes personnes, à faire du business sans trop se perdre en chemin.
Donc si vous avez une question, un doute, une galère ou juste envie de parler de votre projet digital, on est là. Et si vous cherchez une agence (une qui produit des sites, contenus ou campagnes), on peut vous aider à la trouver. C’est gratuit (et ouais), il suffit de nous parler de votre projet.