La typographie, un joli mot à l'étymologie grecque bien marquée prouvant que Madame a déjà beaucoup d'années au compteur. Au cours des siècles et des avancées technologiques adjacentes, son utilisation a grandement évolué et ce au même titre que sa définition intrinsèque. À sa création, on l'associait plutôt à un ensemble de techniques permettant de reproduire des textes par impression de caractères en relief.
Aujourd’hui, la typographie est plutôt associée à la création de police d’écriture. Considérée comme l’art d’utiliser différents types de caractères dans un but esthétique et pratique. Deux points essentiels lorsqu’une marque est confrontée au choix cornélien des typographies qui vont l'accompagner, élément indissociable d’une identité graphique.
Afin d’agrémenter un peu votre culture G, sachez que l’on recense la première utilisation de techniques typographiques de pictogrammes et de symboles en Chine au XIe siècle, avec des outils d’impression en terre cuite.
En Occident, on attribue l’invention de l’imprimerie à Monsieur Gutenberg en 1450, mais ça vous avez dû l’entendre à l’école pour ceux qui s'en souviennent. Cette date a fait office d’énorme révolution dans la quête de transmission du savoir. Cependant, dans le monde de l'imprimerie, la création des caractères en plomb a longtemps constitué un obstacle à l'innovation typographique car les différents styles de caractères étaient limités.
La typographie comme on la connaît, œuvre de nos amis graphistes et autres typographes, a vu le jour dans les années 80, grâce à l'arrivée de la micro-informatique et des logiciels de PAO. Aujourd’hui, le nombre de typos différentes est exponentiel, ce qui est créativement des plus intéressants mais peut représenter un réel casse-tête pour s’assurer de trouver celles avec qui ça match.
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La typographie premièrement inventée dans un but pratique de diffuser des messages de fond, est désormais tout aussi importante sous sa forme et ce qu’elle communique comme identité.
Pour une marque, le choix d’une typographie s’apparente à trouver le juste équilibre entre esthétisme, praticité et fonctionnalité. En d’autres termes, le réel enjeu est d’être lisible et compris, tout en étant impactant par un choix stylistique s’accordant avec l’identité de marque que l’on veut transmettre. Il y a de quoi se faire des nœuds dans la tête.
Et pourquoi est-ce important ? Les caractères ont leur propre caractère. Ils suggèrent et provoquent des idées, des valeurs, des émotions et doivent s’intégrer dans un ensemble cohérent et harmonieux sur vos différents supports de communication. Les éléments d’une charte graphique, sont comme les différentes pièces d’un puzzle qu’il faut assembler pour révéler l’identité de sa marque.
Avant de choisir sa plume, il est important de savoir à qui on s’adresse et de connaître son positionnement. On élabore sa stratégie de communication en étudiant sa cible (coucou nos amis les personas), ainsi que la concurrence. Pour donner un exemple un peu cliché, on imagine très bien qu’un cabinet d’avocats n’utilisera pas la même typo sur son site web que la piscine municipale du coin.
On n’oublie pas de penser lisibilité et esthétisme en cohérence. C’est peut-être bateau comme information, mais si on ne peut pas vous lire c’est le naufrage pour votre marque. On réserve donc une police un peu plus originale et différenciante pour les titres et on habille le corps du texte d’une typo plus fonctionnelle. L’expérience de vos utilisateurs doit être confortable si vous souhaitez qu’ils reviennent.
Secondo, utiliser des polices différentes entre ses titres et ses paragraphes donne un sens de lecture et permet de hiérarchiser l’information. En un coup d'œil, le lecteur peut visualiser le plan d’un texte et trouver les informations essentielles à sa recherche. La bonne pratique est de se limiter à 2 ou 3 typos maximum.
Il ne faut pas oublier de prendre en compte le ou les supports de communication finaux pour choisir sa typo et savoir également si elle sera déclinée sur différents média. Le rendu peut être totalement inégal entre du print et un site web par exemple. Pensez à l’affiche d’un festival, on imagine une typo extravagante et colorée suggérant une atmosphère festive et estivale, alors que sur son site il est nécessaire d’avoir une police secondaire pour toutes informations pratiques destinées aux festivaliers.
Avant de se positionner sur telle ou telle police, il est malin de tester des mises en situation afin d'observer l'interaction des typos entre elles et sur les différents supports. Cela passe par le fait de varier les tailles, les graisses, les couleurs et tutti quanti. Cet exercice permet de se rendre compte de leurs fonctionnements pour les titrages, les paragraphes, pour des citations ou encore sur des fonds de couleurs.
Connaître les familles de typographies et ce qu’elles évoquent par leur anatomie peut également être d’une grande aide dans cette sélection sous haute tension. Pas de panique, on est mignon et on vous explique tout ça (avec des petits exemples de typos disponibles assez bg en bonus) !
Il existe différentes classifications typographiques, mais cela peut être le sujet pour un prochain article. Nous on va se pencher sur la classification Thibaudeau et ces quatre grands types de typographies, qui vous permettra d’aiguiller votre choix, en plus de briller en soirée.
Les typographies les plus tradi sont les polices “serif” ou polices à empattements, appelez-les comme vous voulez. C’est le type qu’on rencontre le plus dans les livres et les journaux. L’œil humain sait les reconnaître par habitude, ce qui leur confère des valeurs intrinsèquement rassurantes. Elles véhiculent de la stabilité, de la sagesse et de l’élégance. Vous savez vers quel type vous diriger si vous réalisez un média et visez des lecteurs par exemple. À noter que le sur le web elles sont davantage utilisées pour les titres.
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En opposition à ces dernières, les “sans serif”, donc sans empattement si vous suivez, sont quant à elles plus minimalistes et droites ce qui les habille d’un style beaucoup plus moderne. Idéales pour la lisibilité, elles suscitent dynamisme et clarté et sont à privilégier dans le corps de texte.
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Dites polices cursives ou script, comme leur joli nom l’indique elles s'apparentent aux typographies calligraphiées. Elles peuvent plaire par leur esthétisme mais altèrent grandement la lisibilité si utilisées à outrance. Il est conseillé d’utiliser ces typographies avec parcimonie, sur des affiches ou logos par exemple. Sur le web et notamment les corps de texte, elles peuvent corrompre l'accessibilité du site, en empêchant la lecture aux personnes avec des handicaps visuels notamment.
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Les inclassables sont généralement les typos les plus originales et davantage utilisées dans un contexte particulier comme pour un événement par exemple. Elles ont une finalité plutôt décorative et doivent véhiculer des sentiments pour le lecteur en reflétant un univers familier. Ce sont des typographies généralement créées pour une thématique particulière, elles sont étudiées avant d’être utilisées pour s'assurer de toucher la bonne cible.
En parlant de typographie originale, connaissez-vous Typefesse, la typo qui claque ?
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Choisir une typographie qui lui est propre est un travail de fond, on n’hésite pas à faire des brouillons avant de passer à l’encre de verre. Nos polices nous représentent et développent notre identité, elles offrent la possibilité de concevoir de nouveaux langages visuels personnalisés, adaptés aux enjeux de communication d’un projet.
Fun fact. Pour le bien du sens commun vous saviez que Comic Sans MS était bannie de tous, même papy le sait. Eh bien ce n'est pas le Time Magazine qui dira le contraire. En 2010, le média a inclus Microsoft Bob dans une liste des 50 pires inventions, reprochant au logiciel d'avoir introduit « peut-être la pire police de caractères de tous les temps ». Voilà.
On ne vous embête pas avec ça d’habitude, mais puisque vous êtes là : derrière ce média se cache une agence.
Une vraie. De conseil en stratégie digitale. On aide des marques à faire les bons choix, à bosser avec les bonnes personnes, à faire du business sans trop se perdre en chemin.
Donc si vous avez une question, un doute, une galère ou juste envie de parler de votre projet digital, on est là. Et si vous cherchez une agence (une qui produit des sites, contenus ou campagnes), on peut vous aider à la trouver. C’est gratuit (et ouais), il suffit de nous parler de votre projet.